Le ministre togolais de l’Administration territoriale, Hodabalo Awate, a pris une décision radicale en interdisant à l’opposition d’organiser des manifestations prévues du 11 au 13 avril. Cette mesure, rapportée par le média togolais Togoweb, souligne les tensions croissantes dans le pays à la suite de récentes décisions politiques controversées.
Selon les déclarations du ministre Awate, l’interdiction découle du manque de conformité de l’opposition aux règles encadrant l’organisation de manifestations publiques. Ces règles incluent un préavis de cinq jours et le respect strict de l’itinéraire annoncé, en évitant notamment les autoroutes très fréquentées. L’opposition avait initialement prévu de manifester contre l’adoption d’une nouvelle constitution, exprimant son mécontentement face au processus politique en cours.
La situation politique au Togo s’est envenimée suite à l’approbation par le parlement, en mars dernier, d’un projet de Constitution controversé. Ce projet vise à remplacer le système présidentiel actuel par une forme de gouvernement parlementaire, une décision qui a suscité une forte opposition et ravivé les tensions politiques dans le pays.
Cette interdiction des manifestations de l’opposition reflète la profonde polarisation politique et sociale qui persiste au Togo. Alors que le gouvernement affirme agir dans le cadre de la loi pour maintenir l’ordre public, l’opposition dénonce une répression croissante de ses droits démocratiques fondamentaux.
Cette escalade des tensions soulève des inquiétudes quant à la stabilité politique et sociale du Togo à l’approche d’échéances électorales potentiellement décisives. Dans ce contexte, il est crucial pour toutes les parties prenantes de rechercher des solutions pacifiques et inclusives pour résoudre les différends politiques et promouvoir un dialogue constructif en vue de garantir la paix et la stabilité à long terme dans le pays