
Les avocats de Donald Trump ont demandé mardi à rencontrer le ministre de la Justice Merrick Garland, alors que l’enquête du ministère de la Justice sur la manipulation de documents classifiés par l’ancien président montre des signes d’essoufflement.
Dans la lettre, que M. Trump a publiée sur sa plateforme Truth Social, les avocats John Rowley et James Trusty affirment que M. Trump est « traité de manière injuste » et demandent une rencontre pour discuter de « l’injustice permanente perpétrée par votre avocat spécial et ses procureurs ». Ces propos font écho à certaines des plaintes formulées par M. Trump au cours des derniers mois au sujet des enquêtes menées par le conseiller spécial Jack Smith.
Il n’a pas été possible de savoir immédiatement ce qui a motivé cette lettre, mais l’enquête sur les documents, qui dure depuis un an, semble toucher à sa fin. Les agents et les procureurs ont interrogé un large éventail de témoins, notamment des avocats de M. Trump, d’anciens responsables de la Maison-Blanche et d’autres proches collaborateurs.
L’enquête cherche à déterminer si M. Trump a conservé illégalement des centaines de documents classifiés qu’il a emportés avec lui de la Maison-Blanche à sa résidence de Floride, Mar-a-Lago, après la fin de son mandat, et s’il a cherché à entraver les efforts du gouvernement pour récupérer ces documents.
Il n’est pas rare que les avocats de la défense cherchent à rencontrer des hauts fonctionnaires du ministère de la justice pour s’opposer à l’inculpation éventuelle de leurs clients, bien qu’il soit inhabituel que le procureur général participe à ces réunions.
Les conseillers spéciaux jouissent d’une large autonomie au sein du ministère de la justice, et les responsables ont indiqué à plusieurs reprises que la décision de poursuivre ou non M. Trump ou toute autre personne impliquée dans l’enquête revenait à M. Smith et à son équipe. M. Garland n’a pas eu l’occasion d’annuler les mesures prises dans le cadre de l’enquête récemment achevée par un autre conseiller spécial, John Durham, sur les origines de l’enquête Trump-Russie en 2016.
Les avocats et le porte-parole de M. Trump n’ont pas répondu mardi aux demandes de commentaires. Une porte-parole du ministère de la Justice s’est refusée à tout commentaire.
Outre l’enquête sur les documents, M. Smith enquête séparément sur les efforts déployés par M. Trump et ses alliés pour annuler les résultats de l’élection présidentielle de 2020.