L’Assemblée populaire suprême de la Corée du Nord, le parlement monocaméral du pays, a adopté une loi visant à modifier la Constitution nationale afin d’accélérer le développement des forces nucléaires de la nation. Cette décision a été rapportée par l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA) et a été qualifiée d' »événement historique » par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
La modification concerne spécifiquement l’article 58 du chapitre 4 de la Constitution de la Corée du Nord. Selon la KCNA, cette modification a été entreprise dans le but de garantir le droit du pays à l’existence, de dissuader la guerre, et de protéger la paix et la stabilité à la fois dans la région et dans le monde. La Corée du Nord a depuis longtemps affirmé que son programme nucléaire est essentiel à sa sécurité nationale et à sa défense contre les menaces extérieures.
La décision de modifier la Constitution pour accélérer le développement des forces nucléaires intervient à un moment de grande tension dans la péninsule coréenne et sur la scène internationale. Les négociations sur la dénucléarisation de la Corée du Nord, qui avaient été engagées avec les États-Unis et d’autres acteurs internationaux, ont connu des revers ces dernières années.
La Corée du Nord a mené plusieurs essais de missiles balistiques et d’armes nucléaires au cours des dernières années, suscitant des préoccupations au sein de la communauté internationale. Les discussions sur la dénucléarisation ont stagné, et cette décision de modifier la Constitution pour renforcer le programme nucléaire du pays pourrait compliquer davantage les efforts diplomatiques visant à résoudre la question nucléaire nord-coréenne.
L’annonce de cette modification constitutionnelle intervient également dans un contexte de changements géopolitiques, alors que la région Asie-Pacifique est le théâtre d’une compétition accrue entre les grandes puissances, notamment les États-Unis et la Chine. La Corée du Nord a souvent utilisé son programme nucléaire comme levier de négociation dans ces jeux de pouvoir régionaux.
Il reste à voir quelles seront les réactions de la communauté internationale à cette décision de la Corée du Nord. Les États-Unis, la Corée du Sud, la Chine, la Russie et d’autres acteurs régionaux ont cherché à trouver une solution diplomatique à la question nucléaire nord-coréenne, mais la modification constitutionnelle pourrait rendre ces efforts encore plus complexes et difficiles à réaliser