Dakar, 13 février 2024 – Les forces de l’ordre sénégalaises ont dispersé,vendredi dernier , des manifestations de l’opposition qui protestait contre l’annulation des élections présidentielles prévues initialement le 25 février.
Des heurts dans plusieurs villes
Selon l’agence de presse sénégalaise (APS), des foules de jeunes sont descendues dans les rues de Dakar et de plusieurs autres villes du pays, notamment Thiès, Kaolack et Mbour. Des affrontements avec la police ont été signalés.
Barrages et pneus incendiés
Les manifestants ont érigé des barrages sur les routes et incendié des pneus. La police a riposté en utilisant des gaz lacrymogènes et a procédé à des arrestations.
Report controversé
Le président Macky Sall a annoncé le 3 février le report de la présidentielle à cause de la « confusion » née du rejet de la candidature de certains candidats. Le parlement a créé une commission pour enquêter sur les raisons de ces rejets et a ensuite approuvé le report du scrutin au 15 décembre, prolongeant de facto le mandat du président Sall qui devait se terminer le 2 avril.
L’opposition dénonce une « dictature »
L’opposition dénonce ce report qu’elle juge « anticonstitutionnel » et accuse le président Sall de vouloir se maintenir au pouvoir. Elle a appelé à de nouvelles manifestations dans les prochains jours.
Inquiétudes de la communauté internationale
La communauté internationale a également exprimé ses inquiétudes face à la situation au Sénégal. L’Union européenne a appelé au respect du calendrier électoral initial et les Etats-Unis ont exhorté les autorités sénégalaises à garantir le droit de manifester pacifiquement.
Risque d’escalade
La situation au Sénégal reste tendue et le risque d’une escalade des violences est réel. Il est important que toutes les parties prenantes au dialogue national en cours fassent preuve de retenue et trouvent une solution consensuelle à la crise actuelle.