Des insurgés du Front patriotique pour la libération ont saboté une partie du pipeline nigérien menant au Bénin, un projet financé par la Chine, rapporte l’agence Reuters. Cet oléoduc, d’une longueur de 2.000 km, a une capacité de transport de 90.000 barils de pétrole par jour.
Les rebelles ont également lancé des menaces de destruction totale du pipeline ainsi que de la raffinerie, à moins qu’un retour à « l’ordre constitutionnel » ne soit assuré, selon les informations relayées par la radio RFI. Les insurgés visent ainsi à bloquer l’entreprise Wapco, impliquée dans ce projet, de débloquer les 400 millions de dollars nécessaires à sa mise en œuvre.
Ce sabotage intervient dans un contexte de tensions croissantes dans la région, où les insurgés cherchent à influencer les décisions politiques et économiques. Le pipeline est crucial pour l’économie nigérienne, offrant une route d’exportation essentielle pour le pétrole du pays. La Chine, qui finance ce projet, voit également ses intérêts menacés par cette situation instable.
Le gouvernement nigérien n’a pas encore commenté publiquement cet incident, mais la pression monte pour trouver une solution rapide afin de protéger cette infrastructure stratégique et garantir la stabilité économique de la région. Les prochaines semaines seront déterminantes pour voir si un dialogue peut être établi entre les parties en conflit ou si les menaces des insurgés se concrétiseront