L’utilisation du yuan dans les paiements et les recettes transfrontaliers a atteint 48,4 % à la fin du mois de mars, tandis que la part du dollar est tombée à 46,7 %, selon un calcul effectué par Reuters à partir des données de l’Administration d’État des changes de Chine.
En 2010, la part du yuan était de près de 0 % et celle du dollar de 83 %, selon Bloomberg. Ce revirement s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la Chine pour renforcer le yuan, également connu sous le nom de renminbi, dans les échanges commerciaux et sur les marchés de capitaux.
Par ailleurs, les obligations chinoises ont récemment fait l’objet d’un afflux plus important, tandis que les actions de Hong Kong ont fait l’objet de sorties accrues.
La dépendance accrue à l’égard du yuan réduira les risques d’inadéquation des devises. C’est pourquoi le Conseil d’État chinois encourage l’expansion de l’utilisation du renminbi pour les transactions transfrontalières.
Mais le dollar reste dominant au-delà des frontières de la Chine. Par exemple, la part du yuan dans les transactions monétaires mondiales pour le financement du commerce n’était que de 4,5 % en mars, contre 83,7 % pour le dollar, selon Reuters.
Néanmoins, le yuan a continué à progresser, surtout depuis que les sanctions occidentales qui ont gelé les réserves de change de la Russie ont mis en évidence le risque potentiel de détenir des dollars.
La Chine a conclu des accords commerciaux non libellés en dollars avec des pays tels que le Brésil. Le yuan a dépassé le dollar en tant que monnaie la plus échangée en Russie depuis que Moscou a été largement coupé de la finance mondiale après son invasion de l’Ukraine l’année dernière.
Les analystes estiment toutefois qu’il est peu probable que le dollar perde sa position dominante sur les marchés mondiaux dans un avenir proche. En effet, le yuan est trop étroitement contrôlé par le gouvernement chinois.