Dans un tournant inattendu de l’histoire politique du Haut-Karabagh, le président de la république non-reconnue, Samvel Chakhramanian, a annoncé la signature d’un décret qui mettra fin à l’existence de cette entité autoproclamée. Selon un document relayé par le média 24news.am, ce décret prévoit une dissolution complète de toutes les institutions et organisations d’État du Haut-Karabagh d’ici le 1er janvier 2024, marquant ainsi la fin de la république du Haut-Karabagh, également connue sous le nom d’Artsakh.
Le décret, dont le contenu a été publié par 24news.am, précise clairement les étapes à suivre. Il énonce : « [On statue de] dissoudre toutes les institutions et organisations d’État jusqu’au 1er janvier 2024, et la république du Haut-Karabagh [Artsakh] cesse d’exister. La population du Haut-Karabagh, après l’entrée en vigueur de ce décret, doit prendre connaissance des conditions de réintégration présentées par la République d’Azerbaïdjan pour prendre une décision indépendante et individuelle sur la possibilité de rester (retourner) au Haut-Karabagh. »
Ce geste de dissolution de la république du Haut-Karabagh survient après des décennies de conflits et de tensions dans la région. Le Haut-Karabagh a été le théâtre de violents affrontements entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui se sont intensifiés à plusieurs reprises au cours de son histoire tumultueuse. En novembre 2020, un accord de cessez-le-feu a été signé, mettant fin à des mois de combats meurtriers, avec la médiation de la Russie.
Le décret de dissolution de Samvel Chakhramanian marque un changement significatif dans la dynamique de la région. Il suscite de nombreuses questions quant à l’avenir des habitants du Haut-Karabagh, qui devront bientôt décider de leur statut politique. Les conditions de réintégration proposées par l’Azerbaïdjan joueront un rôle crucial dans les choix que feront les résidents du Haut-Karabagh.
Les réactions internationales à cette annonce sont attendues avec impatience, car la question du statut du Haut-Karabagh a longtemps été au centre des préoccupations internationales. La Russie, la France et les États-Unis sont les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE chargé de faciliter le règlement du conflit, et leurs prises de position futures pourraient avoir un impact important sur la région.
Il reste encore beaucoup d’incertitude quant aux conséquences à long terme de cette décision, et il faudra suivre de près les développements ultérieurs pour comprendre pleinement l’impact de la dissolution de la république du Haut-Karabagh sur la région et ses habitants.