
Bruxelles, le 4 mars 2025 – La clôture du Mois de la Jeunesse à Bruxelles, événement censé célébrer les échanges culturels et la coopération internationale, a été marquée par des incidents violents qui ont provoqué une vive tension entre le Cameroun et la Belgique. Les 28 février et 3 mars 2025, le Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique du Cameroun, M. Mounouna Foutsou, et l’Ambassadeur du Cameroun en Belgique, S.E. Daniel Evina Abe’e, ont été victimes d’actes d’agression odieux perpétrés par des groupes de manifestants. Ces événements ont conduit à une réaction ferme du gouvernement camerounais, qui a convoqué l’Ambassadeur de Belgique au Cameroun pour exprimer son indignation.
Une situation inacceptable pour le Cameroun
Ce mardi 4 mars 2025, le Ministre des Relations Extérieures du Cameroun, S.E. Mbella Mbella, a reçu en audience l’Ambassadeur du Royaume de Belgique au Cameroun, S.E. Alain Leroy. Lors de cet entretien, le Ministre a fait part de la « forte désapprobation » du gouvernement camerounais face à ces actes de violence, qu’il a qualifiés de « regrettables » et incompatibles avec l’excellence des relations historiques entre les deux pays.
Le Ministre Mbella Mbella a rappelé que ces agressions ne sont pas isolées. Depuis 2016, des groupes de la diaspora camerounaise, se réclamant du CODE (Comité pour la Démocratie et les Élections) ou de la Brigade Anti-Sardinard (BAS), multiplient les attaques contre les édifices diplomatiques camerounais et les personnalités officielles en visite ou résidant en Belgique. Ces actes, souvent violents, portent atteinte à l’image du Cameroun et à la sécurité de ses représentants.
Un appel à une meilleure protection
Le Ministre des Relations Extérieures a dénoncé ce qu’il a qualifié de « deux poids, deux mesures » dans l’application de la Convention de Vienne de 1961, qui régit les relations diplomatiques entre les États. Il a réitéré la demande du Cameroun pour une présence policière permanente et visible autour des édifices diplomatiques camerounais en Belgique, ainsi qu’un encadrement sécuritaire renforcé pour les personnalités camerounaises en déplacement ou en résidence sur le sol belge.
« La sécurité de nos représentants et de nos institutions est une priorité absolue. Nous ne pouvons accepter que de tels incidents se reproduisent sans réaction ferme et sans mesures concrètes pour y mettre un terme », a déclaré le Ministre Mbella Mbella.
La Belgique présente ses regrets et promet des mesures
En réponse, l’Ambassadeur Alain Leroy a présenté les regrets du gouvernement belge et a assuré que des mesures appropriées seraient prises pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir. Il a reconnu la gravité de la situation et a promis une collaboration étroite avec les autorités camerounaises pour renforcer la sécurité des représentants et des institutions du Cameroun en Belgique.
« Nous prenons ces événements très au sérieux et nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour garantir la sécurité des personnalités et des édifices camerounais en Belgique », a-t-il déclaré.
Une relation bilatérale mise à l’épreuve
Ces incidents surviennent dans un contexte de relations historiquement solides entre le Cameroun et la Belgique, marquées par une coopération économique, culturelle et politique fructueuse. Cependant, la récurrence des actes de violence contre les représentants camerounais en Belgique risque de mettre à mal cette relation si des mesures concrètes ne sont pas rapidement mises en place.
Le gouvernement camerounais espère que les promesses de la Belgique se traduiront par des actions tangibles, afin de préserver l’excellence des relations entre les deux pays et de garantir la sécurité de ses représentants à l’étranger.
Source : Ministère des Relations Extérieures du Cameroun (MINREX)