Cherkaoui Habboub, directeur du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ) a accordé dans son bureau une interview exclusive à Matthias Inbar, pour le magazine Défense sur i24NEWS.
Le directeur du BCIJ est tout d’abord revenu sur la structure-même de l’organisation qu’il dirige : « Ce bureau se compose de deux branches. La première est celle de la lutte contre le terrorisme. La seconde est celle de la lutte contre le crime organisé. Il contient également une unité de services techniques, ainsi que des forces spéciales ». Il a poursuivi : « Le Bureau Central d’Investigation Judiciaire agit à la fois dans le domaine des renseignements et dans le domaine judiciaire ». Quant aux opérations du BCIJ au Sahel, le directeur a tenu à expliquer que « le Sahel abrite des organisations terroristes […] qui étaient autrefois actives en Syrie et en Irak » et a reconnu que « les forces spéciales qui opèrent dans la région ont réalisé beaucoup de progrès, mais qu’elles n’ont pas réussi à mettre définitivement un terme au terrorisme ».
Il a par ailleurs rappelé que « Daech et Al-Qaïda ont été écrasés sur le terrain, certes, même, mais leur idéologie est toujours vivante » notamment via « des cellules maintenues en sommeil jusqu’à leur activation un jour par leurs dirigeants ». Interrogé sur les autres menaces auxquelles le Maroc fait face, Cherkaoui Habboub a répondu qu’ « une menace réelle provient d’Iran et du Hezbollah, avec le concours de l’Algérie ». Selon lui : « Un rapprochement important s’est effectué entre d’une part l’Iran et le Hezbollah, et de l’autre, le Front [ndlr : polisario] et l’Algérie. Ce rapprochement représente une menace pour la sécurité et la stabilité du Maroc ».
Face à ces défis sécuritaires, le directeur du BCIJ a répété que « le plus important pour lutter contre ces menaces, c’est de conclure des accords tels que les accords d’Abraham, signés avec Israël et les États-Unis » afin de combattre « l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures du pays. » Enfin, Cherkaoui Habboub a mis en avant le rôle joué par SM le Roi Mohammed VI dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, mais également dans la conduite « de réforme dans le domaine religieux » en s’appuyant « sur le travail parlementaire, les médias et la coopération internationale ».
source :Le MATIN