La leader du SNP, le parti indépendantiste écossais, explique que son retrait est lié à des raisons personnelles. Elle restera en poste jusqu’à la désignation de son ou de sa successeuse.
ÉCOSSE – Une décision inattendue. La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a annoncé ce mercredi 15 février sa démission après huit ans au pouvoir. Une annonce qui porte un coup à la cause indépendantiste écossaise alors que l’élue se bat depuis plusieurs années pour obtenir un nouveau référendum auquel Londres s’oppose fermement.
« Dans ma tête et dans mon cœur, je sais que le moment est venu, que c’est le bon moment pour moi, pour mon parti et pour le pays », a déclaré Nicola Sturgeon lors d’une conférence de presse à Édimbourg. « J’annonce donc aujourd’hui mon intention de démissionner en tant que Première ministre et cheffe de mon parti », a-t-elle déclaré, visiblement émue, semblant parfois au bord des larmes.
« Ce travail est un privilège, mais aussi très difficile », a souligné la dirigeante de 52 ans. « Je suis un être humain », a plaidé celle qui disait encore en janvier, après la démission de la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, disposer de « plein d’énergie ». « J’aurais pu faire quelques mois de plus, peut-être six mois, un an », a-t-elle estimé. « Mais avec le temps j’aurais eu de moins en moins d’énergie pour mon travail et je ne peux le faire qu’à 100 %, c’est que le pays mérite. » Nicola Sturgeon restera en poste jusqu’à la désignation de son ou de sa successeure.
Assurant avoir longuement mûri sa décision, elle a cité les changements dans sa famille, la difficulté de pouvoir « prendre un café avec un ami, ou sortir, seule, pour une promenade ».
Arrivée au pouvoir après le référendum de 2014
Née dans la ville industrielle d’Irvine, au sud-ouest de Glasgow, Nicola Sturgeon a rejoint le Parti national écossais (SNP) à l’âge de 16 ans, en tant que coordinatrice adjointe pour la jeunesse. Elle a pris la tête du parti et du gouvernement écossais après la démission de son prédécesseur Alex Salmond en 2014. Les Écossais avaient alors voté à 55 % en faveur d’un maintien au sein du Royaume-Uni.