Lausanne, le 3 août 2023 – Une percée scientifique majeure vient d’être réalisée dans la lutte contre le VIH. Une équipe de chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en collaboration avec le Laboratoire national de microbiologie du Canada et l’Imperial College London, a identifié un gène de défense naturelle contre le VIH, spécifiquement présent dans les génomes des populations d’ascendance africaine.
L’étude, dirigée par le Professeur Jacques Fellay de la Faculté des sciences de la vie de l’EPFL, a révélé l’existence d’une nouvelle région du génome humain qui est unique aux populations africaines et qui est associée au contrôle spontané du VIH. Le gène en question, appelé CHD1L, a été identifié comme un acteur clé dans la limitation de la réplication du VIH dans un sous-ensemble de globules blancs.
« En recherchant des variations génétiques humaines associées au contrôle spontané du VIH, nous avons identifié une nouvelle région du génome qui n’est variable que dans les populations d’ascendance africaine », explique le Professeur Jacques Fellay. « Nous avons exploré le mécanisme biologique à l’origine de l’association génétique au travers d’approches informatiques et expérimentales, ce qui nous a permis de montrer que le gène CHD1L limite la réplication du VIH dans un sous-ensemble de globules blancs », ajoute-t-il.
Cette découverte ouvre des perspectives prometteuses pour le développement de nouvelles options thérapeutiques pour les personnes vivant avec le VIH. En comprenant le rôle clé du gène CHD1L dans la limitation de la réplication virale, les scientifiques espèrent pouvoir mettre au point des traitements plus ciblés et plus efficaces.
Le VIH demeure un défi majeur pour la santé mondiale, et les avancées scientifiques telles que celle-ci sont cruciales pour l’élaboration de stratégies de traitement novatrices. Les chercheurs prévoient maintenant de poursuivre leurs investigations pour mieux comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans l’action du gène CHD1L et pour évaluer son potentiel thérapeutique.
L’équipe de recherche se réjouit de ces résultats prometteurs et espère que cette découverte ouvrira la voie à de nouvelles avancées médicales dans la lutte contre le VIH