
Les militaires au pouvoir au Niger ont annoncé il y a huit jours qu’ils mettaient fin aux fonctions des ambassadeurs du pays dans quatre pays, dont la France. Cependant, l’ambassadrice du Niger en France, Aïchatou Boulama Kané, a déclaré qu’elle ne reconnaissait pas cette décision et qu’elle avait été instruite par le président nigérien Mohamed Bazoum de rester à son poste.
Dans une interview accordée à France 24 vendredi, la diplomate a déclaré : « J’entretiens les contacts avec le président nigérien Mohamed Bazoum qui m’a dit de rester à mon poste et de continuer de remplir mes obligations ». Cette déclaration souligne son soutien au gouvernement légitime du Niger et sa volonté de continuer à servir les intérêts du pays en tant qu’ambassadrice en France.
Les putschistes, regroupés au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), ont également déclaré qu’ils dénoncent les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec la France. Ils ont critiqué l’attitude de la France, jugée désinvolte par rapport à la situation au Niger.
Cette décision des putschistes de dénoncer les accords de coopération avec la France dans le domaine de la sécurité et de la défense représente une escalade de la tension entre les deux pays. La France est un partenaire clé du Niger dans la lutte contre le terrorisme et assure une présence militaire significative dans la région.
La France a réagi à cette déclaration en rejetant les accusations de désinvolture et en soulignant son engagement continu envers la sécurité et la stabilité du Niger. Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré qu’il soutenait les autorités légitimes du Niger et qu’il suivait de près la situation dans le pays.
Il est encore trop tôt pour déterminer l’impact réel de cette décision des putschistes sur les relations entre le Niger et la France, ainsi que sur la coopération en matière de sécurité et de défense. Les conséquences de cette crise politique sur le long terme restent également incertaines, alors que le Niger fait face à des défis majeurs, notamment la menace terroriste et les tensions ethniques.
En attendant, l’ambassadrice du Niger en France, Aïchatou Boulama Kané, reste à son poste et continue de remplir ses obligations diplomatiques, en soutien au gouvernement nigérien légitime. La situation au Niger reste donc complexe et en évolution, avec des enjeux politiques et sécuritaires significatifs pour la région et au-delà.