Dans un discours prononcé lors d’une conférence de presse ce lundi, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé un appel fervent à l’intervention internationale alors que la violence continue d’escalader au Soudan. Il a également exhorté le peuple soudanais à s’unir pour l’avenir du pays.
Mettons en lumière la situation désastreuse dans laquelle se trouvent des millions de Soudanais pris au piège entre les forces gouvernementales et les milices armées, Guterres a déclaré : « Le peuple soudanais a désespérément besoin du soutien et de la générosité de la communauté internationale pour les aider à traverser ce cauchemar. »
Évoquant le récent conflit entre l’Iran et Israël, Guterres a souligné que « le monde oublie le peuple du Soudan » et a noté que « les derniers rapports faisant état d’une escalade des hostilités à El Fasher, la capitale du Nord-Darfour, sont une nouvelle source de profonde inquiétude. »
« La seule issue à cet horrible scénario est une solution politique. En ce moment critique, en plus du soutien mondial à l’aide humanitaire, nous avons besoin d’un effort international concerté pour un cessez-le-feu au Soudan suivi d’un processus de paix global », a-t-il déclaré.
Insistant sur le fait qu’une transition démocratique au Soudan « doit être un processus inclusif qui reflète toutes les voix », le chef de l’ONU a ajouté : « L’avenir du Soudan nécessite les contributions, la participation et la vision de tous les Soudanais. »
Il a également affirmé l’engagement indéfectible de l’ONU à garantir un avenir pacifique et sécurisé pour le peuple soudanais.
« Je ne faiblirai pas dans mes appels à ce que toutes les parties fassent taire les armes et répondent aux aspirations du peuple soudanais pour un avenir paisible et sécurisé », a-t-il ajouté.
La guerre au Soudan a éclaté le 15 avril 2023 en raison de désaccords sur l’intégration des Forces de soutien rapide (RSF) dans l’armée entre le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et le commandant des RSF, Mohamed Hamdan Dagalo.
Ce conflit a provoqué une crise humanitaire dévastatrice, et les affrontements ont tué près de 16 000 personnes et déplacé des millions d’autres