Un scandale d’espionnage secoue la Pologne alors que les services de sécurité du pays sont accusés d’avoir utilisé le logiciel d’espionnage israélien Pegasus pour écouter les conversations de plus de 500 hommes politiques. L’annonce a été faite par Tomasz Siemoniak, ministre coordinateur des services de renseignement de la République, lors d’une interview accordée à TVN24.
Selon Siemoniak, les données fournies par les services de renseignement indiquent que plus de 500 personnes ont été ciblées par cette surveillance intrusive. De plus, le ministre a déploré le nombre excessif de cas injustifiés d’utilisation de Pegasus qui ont été identifiés, mettant ainsi en lumière les pratiques d’espionnage controversées utilisées par les autorités polonaises.
L’utilisation de Pegasus, un logiciel d’espionnage développé par la société israélienne NSO Group, soulève de sérieuses préoccupations quant à la protection de la vie privée et aux droits fondamentaux des citoyens. Le logiciel permet aux utilisateurs de surveiller secrètement les activités d’un téléphone portable, y compris les appels, les messages et les données.
Ce scandale souligne également les risques liés à la prolifération de technologies de surveillance sophistiquées et de plus en plus accessibles aux gouvernements du monde entier. La surveillance indiscriminée des politiciens et des citoyens sans justification adéquate compromet non seulement la confiance dans les institutions gouvernementales, mais également les principes démocratiques fondamentaux.
Les révélations de Siemoniak soulèvent des questions sur la légalité et l’éthique de l’utilisation de Pegasus par les services de sécurité polonais, et appellent à une enquête approfondie pour garantir la responsabilité et la transparence dans l’utilisation de ces technologies de surveillance potentiellement intrusives