Elon Musk, fondateur et PDG de Tesla, a rencontré dimanche un haut dirigeant du gouvernement chinois dans la capitale chinoise, alors même que les constructeurs automobiles du pays présentaient leurs derniers modèles de véhicules électriques au salon de l’automobile de Pékin.
Selon la chaîne de télévision d’État chinoise CCTV, le Premier ministre chinois Li Qiang a déclaré à M. Musk qu’il espérait une coopération plus étroite entre les États-Unis et la Chine sur la base d’un partenariat « gagnant-gagnant », citant les activités de Tesla en Chine comme un exemple réussi de coopération économique.
Pour la Chine, M. Musk est un contrepoids bienvenu aux discours musclés des responsables américains, dont le dernier en date a eu lieu lors de la visite du secrétaire d’État Antony Blinken. Les remarques de M. Li reflètent également les efforts de la Chine pour attirer des investissements étrangers afin de stimuler son économie en difficulté.
On ne sait pas encore si M. Musk se rendra au salon de l’automobile, qui se déroule toute cette semaine. Les constructeurs automobiles et les startups chinois ont lancé une multitude de voitures électriques ces dernières années, certaines entrant en concurrence directe avec Tesla et proposant des prix inférieurs à ceux du constructeur américain.
Un précédent reportage de CCTV en ligne indiquait que M. Musk était venu à l’invitation du Conseil chinois pour la promotion du commerce international et avait rencontré son président, Ren Hongbin, pour échanger des points de vue sur la poursuite de la coopération et d’autres sujets.
Tesla dispose d’une importante base de production à Shanghai, destinée à la fois au marché intérieur chinois et aux exportations vers l’Europe et d’autres régions. La société a baissé ses prix en Chine il y a une semaine, faisant passer le Model 3 à 231 900 yuans (32 700 dollars) et le Model Y à 249 900 yuans (35 200 dollars), suite à des baisses similaires aux États-Unis.
L’Union européenne a ouvert une enquête sur les subventions chinoises à l’industrie des véhicules électriques, ce qui pourrait entraîner des droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, y compris potentiellement les voitures Tesla.
Ces subventions en faveur des énergies vertes ont contribué à transformer le marché automobile chinois, les véhicules électriques représentant environ un quart des ventes de voitures neuves l’année dernière, rognant sur la demande de véhicules à essence.
Les constructeurs automobiles étrangers tels que Volkswagen et Nissan s’efforcent de développer de nouveaux modèles de véhicules électriques afin de conserver ou de regagner des parts de marché en Chine, le plus grand marché automobile du monde.