La banque sud africaine FNB a décidé avec avidité et violence, début 2020, de saisir et de liquider toutes les propriétés de M. Danpullo en Afrique du Sud, des biens évaluées à environ 5 milliards de rands soit 277 millions de dollars.
M. Danpullo est présent en Afrique du Sud depuis plus de 35 ans et a créé des milliers d’ emplois grâce à ses investissements.
Ayant massivement investi dans le secteur de l’immobilier sud africain , ou il possedeplusieurs plusieurs centres commerciaux , des immeubles et plusieurs grates ciels . En excellent entrepreneurs , il a confié La gestion de ses propriétés à Bestinver Company South Africa Ltd, Joburg Skyscraper Pty Ltd et Bestinver Prop 01 Proprietary Ltd, qui sont toutes des filiales de Bestinver, le groupe qu’il a fondé.
Combinés, les prêts que la banque FNB a accordés à ces différentes sociétés s’élevaient à 615 millions de rands en octobre 2017. Le remboursement, d’environ 10 millions de rands par mois, devait s’étaler sur dix ans.
Selon Baba Danpullo et ses avocats, la FNB a exigé la signature de documents de garantie supplémentaires et le remboursement anticipé immédiatement du reste de la dette , alors qu’il reste sept ans de remboursements et que R550m sont dus en avril 2020.
Selon ce dernier, cette demande est une « croisade violente, anti-professionnelle, raciste, xénophobe et inhumaine » visant à l’expulser de ses propriétés.
En outre, la banque a perçu de force jusqu’à 540 millions de rands sous forme de loyers depuis la saisie violente de ces propriétés. M. Danpullo estime que cette mesure est prédatrice ,raciste et xénophobe et qu’elle s’apparente à de l’exclusion visant à retarder le progrès de l’Afrique en s’attaquant aux hommes d’affaires noirs-africains.
Au fil des ans, Baba Danpullo s’est constitué un vaste portefeuille de propriétés à Johannesburg, au Cap et à Gqeberha (anciennement Port Elizabeth). Ces propriétés génèrent environ 20 millions de rands par mois, créant des emplois dans le secteur immobilier et soutenant les emplois tout au long de la chaîne de valeur.
Danpullo fait l’objet d’attaques que beaucoup qualifient de cinglantes à la suite de son succès sur les marchés du pays. Le célèbre magnat des affaires, qui investit en Afrique du Sud depuis 35 ans , n’a jamais eu de problèmes avec ses affaires jusque-là.
Nombreux sont ceux qui ont été choqués par le fait que les succès incontestables de Baba Danpullo lui valent aujourd’hui des peaux de banane sur les pas de ses investissement en Afrique du Sud. Ces attaques coordonnées émanent de la jalousie de son excellente performance économique sur le marché qui l’a conduit à acquérir le bâtiment commercial de la Standard Bank avec l’aide de la National First Bank au coût de 21 milliards de francs CFA.
Malgré l’environnement commercial difficile dû aux chocs économiques mondiaux causés par la pandémie de la covid19, Baba Danpullo a toujours honoré ses engagements envers ladite banque.
Selon le journal The Guardian Post, le prêt devait être remboursé sur dix ans. Baba Danpullo a remboursé sans interruption et ceci , malgré les contraintes liées à la COVID-19 entre 2020 et 2021.
Le Guardian Post indique également qu’aucune inquiétude n’était perceptible dans leur relation et que les responsables de la banque sans raison valable, ont exigé le remboursement immédiat et intégral de la dette, qui préalablement était échelonnée sur dix ans.à noter qu’il ne restait plus que sept ans .
Le journal ajoute que les responsables de la banque FNB ont saisi l’occasion pour confisquer tous les biens de Baba Danpullo. Nous avons appris que même des biens non impliqués dans la transaction du dit crédit, y compris des bâtiments, des sommes considérables sur ses comptes bancaires et tous ses loyers, ont été saisis. Ces actes de spoliations des biens de Baba Danpullo sont des actes de gansterisme économique , de la pure xénophobie sud africaine connue pour la haine que ce peuple voue contre toutes les personnes d’origines africaine ayant migré dans leur pays , la seule difference est que jusque-là cela n’avait pas été observé sur des personnalitées à la stature de Danpullo , un fait qui soulèvent de nombreuses questions. Les actes xénophobes en Afrique du Sud prennent désormais une autre ampleur avec l’attaque des entreprises des Nigérians et d’autres Africains qui investissent et travaillent en Afrique du Sud.
Dans ce qui a été interprété comme une manœuvre ciblée et bien calculée pour paralyser les affaires de Baba Danpullo en Afrique du Sud, la banque aurait refusé de l’autoriser à lever des fonds au Cameroun pour répondre à ses demandes soudaines de remboursement de prêt. L’attitude de la banque est inhabituelle. Le plus curieux, selon The Guardian Post, est que la vente d’un seul des bâtiments mis en liquidation aurait permis de régler la totalité de la dette.
Or, les autorités sud-africaines ont lancé une opération de bradage dont le but final et inavoué est de faire disparaître tous les biens de Baba Danpullo en Afrique du Sud.
Cette mesure prise par les Sud-Africains à l’encontre d’un compatriote noir démontre que le pays n’est pas prêt à recevoir des investissements de la part de ses propres compatriotes noirs. Elle suggère que les Africains noirs désireux d’investir en Afrique du Sud devraient reconsidérer leur décision.
The Guardian Post affirme que derrière ce geste non professionnel de la banque FNB, le capital monopolistique blanc contrôle l’économie sud-africaine plusieurs années après la fin de l’apartheid. Ce capital monopolistique blanc possède 15 000 milliards de rands à la bourse de Johannesburg, dont 3 % seulement appartiennent à des Noirs.
Même si l’apartheid a pris fin sur le papier, il reste encore beaucoup à faire pour libérer l’Afrique du Sud des jougs et des chaînes de l’apartheid.
Suite à cette décision de la FNB, des millions de rands sont en jeu dans une économie en difficulté. L’économie sud-africaine est essentiellement oligopolistique, une élite blanche richissime contrôlant de vastes secteurs de l’économie par le biais de monopoles collusoires.
Le cas de Baba Danpullo n’est pas un exemple isolé. Ce n’est qu’un des nombreux exemples concrets illustrant la persistance de la domination blanche et de l’impérialisme économique dans l’Afrique du Sud de l’après-apartheid. Le capital monopolistique se situe à l’extrémité du continuum du capitalisme.
Ce sont ces personnes qui contrôlent les oligopoles du secteur. Au centre de ce contrôle se trouvent des Blancs qui sont déterminés à voir les entreprises noires africaines échouer. Selon Times Live, les banques, les sociétés de téléphonie mobile, le « cartel de la construction », les sociétés d’audit, l’industrie du bois et du papier, la métallurgie et les sociétés de carburant répondent à cette définition du capital monopolistique.
Alors que l’économie sud-africaine s’enfonce dans la récession, aggravant un taux de chômage officiel qui atteint près de 28 %, de profondes disparités de richesse sont visibles dans tous les domaines. Moins de la moitié de la population en âge de travailler est officiellement employée. Ce capital monopolistique ne se soucie pas des Sud-Africains noirs. De plus, des millions de Sud-Africains noirs manquent chroniquement du capital nécessaire à la création d’entreprises.
L’incapacité du gouvernement à procéder à une redistribution des terres pour donner plus de pouvoir aux Noirs n’a fait qu’aggraver la situation. Par exemple, au lendemain de l’apartheid, le gouvernement a laissé la terre et d’autres biens principalement entre les mains d’une élite majoritairement blanche. La résistance du gouvernement aux transferts de terres à grande échelle reflétait sa réticence à ébranler les investisseurs internationaux.
Comme l’affirme Ayabonga Cawe, ancien économiste d’Oxfam, l’organisation internationale de lutte contre la pauvreté, et aujourd’hui animateur d’une émission de radio consacrée aux affaires nationales, « nous n’avons jamais démantelé l’apartheid… les schémas d’enrichissement et d’appauvrissement sont toujours les mêmes ». « À cause de ce capital monopolistique blanc, la plupart des Africains noirs restent marginalisés par rapport à l’économie générale, 22 ans après l’apartheid. La saisie des biens de Baba Danpullo confirme le vieil argument selon lequel le capital monopolistique blanc n’est pas nouveau, mais qu’il est de plus en plus utilisé pour détourner l’attention des véritables problèmes auxquels l’économie du pays est confrontée.
Les problèmes urgents auxquels le gouvernement doit s’attaquer sont l’inefficacité, l’incompétence, la corruption, la médiocrité des infrastructures, le manque de compétences et les politiques destructrices.
Le parti au pouvoir, le Congrès national africain, a construit des empires de nouveaux logements pour les Sud-Africains noirs, mais les a concentrés dans les townships, renforçant ainsi les super-structures géographiques de l’apartheid. Une grande partie de la population noire reste entassée dans la misère sur des terres qui ne lui appartiennent pas légalement.
Ceux qui ont un emploi doivent souvent passer des heures à faire la navette entre leur domicile et leur lieu de travail dans des minibus privés qui prélèvent une grande partie de leur salaire.
Pour Ian Goldin, ancien conseiller économique principal de Nelson Mandela lorsqu’il était président de l’Afrique du Sud et aujourd’hui professeur de mondialisation à l’université d’Oxford, en Grande-Bretagne, « il s’agit d’un problème structurel profond ». Il est donc urgent de surmonter l’héritage de l’exploitation coloniale, de l’oppression raciale et de l’isolement mondial, résultat de décennies de sanctions internationales.