
Rabat, le 16 avril 2024 – Un navire de la Marine royale marocaine a intercepté, au cours de deux opérations distinctes, deux embarcations de fortune transportant au total 118 migrants clandestins au large de la ville de Tarfaya, sur la côte atlantique du Maroc.
Selon l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP), les deux canots ont été repérés respectivement à 22 km et 19 km au sud-ouest de Tarfaya. A leur bord, se trouvaient 118 personnes, dont 9 femmes et 3 mineurs, originaires d’Afrique subsaharienne et d’Asie.
Les migrants clandestins, qui tentaient de rallier les îles Canaries, archipel espagnol situé au large des côtes africaines, ont reçu les premiers soins nécessaires à bord du navire de la Marine royale avant d’être confiés à la Gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage.
Le Maroc, un pays de transit pour les migrants clandestins
Situé à l’extrémité nord-ouest du continent africain, le Maroc est devenu ces dernières années un important point de passage pour les migrants clandestins qui cherchent à rejoindre l’Europe. La proximité du pays avec l’Espagne, séparée par le détroit de Gibraltar, fait du Maroc une voie d’accès privilégiée pour ces migrants, souvent originaires d’Afrique subsaharienne et fuyant la pauvreté, les conflits ou les persécutions dans leur pays d’origine.
Face à cet afflux croissant de migrants clandestins, les autorités marocaines ont déployé des moyens importants pour lutter contre les réseaux de passeurs et pour secourir les migrants en détresse en mer. La Marine royale marocaine joue un rôle crucial dans ce dispositif, en effectuant régulièrement des patrouilles maritimes et en interceptant les embarcations de fortune qui transportent les migrants clandestins.
Un défi migratoire complexe
La question de la migration clandestine demeure un défi complexe pour le Maroc et l’ensemble des pays européens. Si les autorités marocaines et européennes mènent des efforts considérables pour lutter contre ce phénomène et pour protéger les migrants, il est important de souligner que les causes profondes de la migration clandestine doivent également être traitées. Il s’agit notamment de s’attaquer à la pauvreté, aux conflits et aux persécutions qui poussent les gens à quitter leur pays d’origine, et de promouvoir un développement économique et social durable dans les pays d’origine des migrants.