Le 25 mai est une journée spéciale pour le continent africain, c’est la Journée de l’Afrique. C’est l’occasion de célébrer les réussites, les cultures et le potentiel de cette terre riche en ressources et en opportunités. Dans un article récemment publié par la sénatrice Amina Gerba paru chez nos confrères Lapresse.ca , elle souligne l’importance pour les décideurs et les gens d’affaires du Canada de s’intéresser davantage au grand marché africain. Cet article vise à soutenir les propos de la sénatrice Gerba et à mettre en lumière les avantages mutuels qui peuvent découler d’un partenariat renforcé entre le Canada et l’Afrique.
Le continent africain : un marché en plein essor
L’Afrique est un continent en pleine transformation économique. Avec une population de plus de 1,3 milliard d’habitants et une classe moyenne en expansion, le potentiel économique de l’Afrique est immense. De nombreux pays africains ont réalisé des progrès significatifs en matière de stabilité politique et de réformes économiques, créant ainsi un environnement favorable aux investissements.
La diversité des opportunités commerciales
L’Afrique offre une diversité incroyable en termes de ressources naturelles, de secteurs économiques émergents et de marchés de consommation. Des secteurs tels que les technologies de l’information, les énergies renouvelables, l’agriculture, les infrastructures et les services financiers connaissent une croissance rapide et offrent d’immenses possibilités de partenariats commerciaux.
Une collaboration bénéfique pour le Canada
Pour le Canada, s’engager davantage avec le grand marché africain représente une occasion en or. En tant que pays reconnu pour son expertise dans divers secteurs tels que les technologies, les ressources naturelles et les services financiers, le Canada peut apporter une contribution significative au développement de l’Afrique. En retour, cela permettra d’ouvrir de nouveaux débouchés pour les entreprises canadiennes et de diversifier leurs marchés d’exportation.
Le renforcement des liens économiques et commerciaux entre le Canada et l’Afrique pourrait également conduire à une plus grande coopération en matière d’échanges de connaissances, de transfert de technologies et de développement de compétences. Cela pourrait contribuer à l’émergence d’un partenariat mutuellement bénéfique et durable, fondé sur la confiance et la compréhension mutuelle.
Les défis à relever
Bien sûr, il est important de reconnaître les défis qui accompagnent toute entreprise internationale. Des questions telles que la logistique, les infrastructures et la stabilité politique nécessitent une attention particulière. Cependant, avec une volonté politique et une vision à long terme, ces défis peuvent être surmontés.
Un Conseil Canadien de la Diaspora Africaine : une proposition pertinente
Dans son article, la sénatrice Amina Gerba souligne l’importance de la diaspora africaine et propose la création d’un conseil canadien de la diaspora africaine, s’inspirant du document intitulé « The United States and Africa: Building a XXI st Century Partnership » qui met en avant la vision africaine de l’administration Biden-Harris, plaçant la diaspora africaine au cœur de cette vision.
La diaspora africaine au Canada est un groupe dynamique et diversifié, composé de près de 1,5 million de personnes, soit environ 4% de la population canadienne. Ces individus apportent avec eux une richesse culturelle, des compétences professionnelles et un potentiel économique considérable. En reconnaissant et en encourageant leur contribution, le Canada peut véritablement bénéficier de cette ressource humaine.
La création d’un conseil canadien de la diaspora africaine permettrait de donner une voix aux membres de cette communauté et de faciliter leur participation active dans les décisions politiques, économiques et sociales qui les concernent. Ce conseil serait une plateforme permettant d’établir un dialogue entre les membres de la diaspora africaine, les décideurs politiques et les acteurs économiques du Canada.
En favorisant une meilleure représentation de la diaspora africaine dans les instances décisionnelles, le Canada pourrait bénéficier de divers avantages. Tout d’abord, cela permettrait de renforcer les liens entre le Canada et les pays africains, en favorisant des échanges culturels, économiques et diplomatiques plus étroits. De plus, cela faciliterait l’émergence de partenariats économiques bilatéraux et de projets d’investissement mutuellement bénéfiques.
Le Conseil Canadien de la Diaspora Africaine pourrait également jouer un rôle crucial dans la promotion de l’inclusion sociale et économique des membres de cette communauté. En soutenant les initiatives entrepreneuriales, l’accès à l’éducation, la formation professionnelle et l’intégration sociale, le conseil contribuerait à l’autonomisation des individus et à la création de nouvelles opportunités.
La création d’un Conseil Canadien de la Diaspora Africaine nécessiterait une collaboration étroite entre les autorités gouvernementales, les organisations de la société civile et les membres de la diaspora africaine eux-mêmes. Il serait important de garantir une représentation diversifiée et inclusive au sein de ce conseil, en veillant à ce que les voix de tous les groupes et communautés de la diaspora africaine soient entendues.
La proposition de la sénatrice Amina Gerba de créer un Conseil Canadien de la Diaspora Africaine est pertinente et mérite une réflexion sérieuse. En tirant parti des atouts et du potentiel de cette communauté dynamique, le Canada peut renforcer ses liens avec l’Afrique, promouvoir l’inclusion sociale et économique, et saisir les opportunités offertes par le grand marché africain.
La breve bibliographie
Amina Gerba, née Amina Nleung-Abah le 14 mars 1961, est une femme d’affaires canadienne d’origine camerounaise. Amina Gerba est arrivée au Canada avec son mari en 1986. Elle est fondatrice et présidente de plusieurs entreprises au Québec. En juillet 2021, sur recommandation du très honorable Justin Trudeau, la gouverneure générale, la très honorable Mary Simon, la nomme sénatrice de la circonscription sénatoriale de Rigaud, au Québec. Elle s’est ensuite ralliée au Groupe progressiste du Sénat. Amina Gerba a été nommée Chevalier de l’Ordre national du Québec le 18 juin 2014, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’hôtel du Parlement à Québec. Elle a fait partie du Top 20 de la diversité québécoise en 2014 et a été classée parmi les 25 femmes d’influence du Québec par le journal Les Affaires en 2008 . Elle siège dans plusieurs conseils d’administration, dont le Fonds des afro-entrepreneurs créé par le gouvernement du Québec, le Conseil canadien pour l’Afrique (CCAf) et l’African Business RoundTable (ABR), la plus grande association des hommes d’affaires africain .